Si il est une chose que l'on aime ici, ce sont les rencontres, celles nées du plaisir de la conversation, du dialogue.

Il y a peu, une amie nous donna à lire cette citation d'Italo Calvino
Ce par où l'étreinte et la lecture se ressemble le plus, c'est ceci : en elles s'ouvrent des espaces et des temps différents de l'espace et du temps mesurables.
Italo Calvino, Si par une nuit d'hiver un voyageur. Je lui répondis par :
Yes.(c'est une citation)
Elle fit alors la remarque que la meilleure définition qu'elle connaissait de la jouissance était celle de L'Aleph, contraction du temps et déploiement de l'espace.
...je vis mon visage et mes viscères, je vis ton visage, j'eus le vertige et je pleurai, car mes yeux avaient vu cet objet secret et conjectural, dont les hommes usurpent le nom, mais qu'aucun homme n'a regardé : l'inconcevable univers.
Le Yes de Molly, dont la dernière lettre est la première du roman, devenait l'équivalent de L"Aleph de Borges.
Cette idée me ravit.

(A l'inspecteur McCoy, s'il traine par ici).

Les grands films sont toujours l'histoire d'un cheminement.



Le héros de Pickpocket finira par rencontrer Jeanne, malgré les obstacles qui peuvent subsister, dans un monde que la divinité embrasse.

A l'inverse, le Nikolaï de Cronenberg



ne rencontrera que lui même dans un monde déserté par Dieu.