Lu dans le JDD cette réflexion d'Eric Neuhoff.
C'est étrange, quand j'y songe. Dans les romans, je me suis toujours identifié à l'auteur. Au cinéma, c'était l'inverse. Je sortais de la salle les lèvres bleues, le regard perdu, et je me prenais pour Redford dans "Nos plus belles années", Léaud dans "Baisers volés", De Niro dans "New York New York". Je vous jure que je n'ai jamais voulu être Pollack, Truffaut ou Scorsese. Alors que le nombre de fois où j'ai voulu ressembler à Nimier, Drieu, Sagan et Cie !
Les références sont celles de Neuhoff, laissons les lui. Encore que Redford dans l'interminable film de Pollack et j'ajouterai - souvenir plus personnel - Helmut Berger dans un très mauvais film de Sergio Gobbi - Un beau monstre - furent les premiers acteurs dont j'ai pu dire - avouer serait même plus exact - qu'ils étaient beaux.
Si je cite ces quelques lignes, c'est qu'elle m'ont marqué, au point d'avoir découpé l'article, mais que je n'arrive toujours pas, au bout du compte, à déterminer leur degré de vérité... S'identifie-t-on plutôt à Fabrice ou à Stendhal, à Humbert Humbert ou à Nabokov ?

J'aurais bien aimé être Francis Scott Fitzgerald ou bien Orson Welles alors même que - autre aveu - les films de ce dernier m'ennuient profondément.