Ami lecteur, sauras-tu reconnaître l'auteur des lignes qui suivent ?

On connait le cas d'un voyageur de commerce qui un jour se mit à souffrir du poignet gauche, juste sous son bracelet-montre. Quand il enleva sa montre, le sang se mit à perler : on voyait la trace de dents très fines.

Du même :

A Amalfi, au bout de la côte, il y a une jetée qui s'avance dans la mer et dans la nuit. On y entend aboyer un chien bien au-delà du dernier réverbère.

Le gagnant se verra remettre un prix dont la nature reste à déterminer.

La réponse est trouvée (cf commentaires).

L'après-midi ayant été placée sous le signe du fantastique, la direction du lolo offre à tous ses lecteurs ce poème, découvert ce jour, de Maurice Rollinat tiré de son premier recueil Dans les Brandes (1877). Les textes de Rollinat sont disponibles sur Gallica.

L'HOTE SUSPECT.

Nous sommes bien seuls au bas de cette côte !
Bien seuls ! Et minuit qui tinte au vieux coucou !
J'ai peur ! l'étranger m'inquiète beaucoup.
Il quitte le feu, s'en rapproche, s'en ôte.

Ne parle qu'à peine, et jamais à voix haute :
Cet individu médite un mauvais coup !
Nous sommes bien seuls au bas de cette côte !
Bien seuls ! Et minuit qui tinte au vieux coucou !

Ce que je rêve est horrible : mon hôte
Poursuit la servante avec un grand licou.
J'accours ! mais je tombe un couteau dans le cou,
Eclaboussé par sa cervelle qui saute...
- Nous sommes bien seuls au bas de cette côte !

Les amateurs ne manqueront pas de faire le rapprochement avec la nouvelle de W.F.Harvey (1885 -1937): Chaleur d'Août