Il est un vers que j'aime particulièrement dans La Chanson de Roland, il arrive en toute fin du récit après force batailles, combats et sang versé.

Passet li jurz, la nuit est aserie.
Le jour s'en va, la nuit est tombée.

Moment en suspension - est-ce que l'on nomme sentiment océanique ? - qui ne peut durer.
Charlemagne fatigué (Pluret des oillz/Il pleure des yeux nous dit le texte) devra reprendre le combat et s'en aller en la tere de Bire secourir le roi Vivien.

Présence du Mal :

L'empereur s'en va sous un pin,
là en conseil il convoque ses barons ;
le duc Ogier et l'archevêque Turpin,
Richard le Vieux et son neveu Henri,
et Acelin, le preux comte de Gascogne,
Thibaud de Reims et Milon, son cousin,
et il eut aussi Gerier et Gerin,
et avec eux le comte Roland s'en vint,
et Olivier, le noble, le preux.
Des Francs de France, il y en a plus de mille.
Ganelon y vint, qui fit la trahison ;
(...)
La Chanson de Roland (trad Ian Short)

Il monta ensuite sur une montagne, et il appela à lui ceux que lui-même voulut, et ils vinrent à lui.
Il en établit douze pour être avec lui, et pour les envoyer prêcher;
A qui il donna la puissance de guérir les maladies, et de chasser les démons,
Savoir, Simon à qui il donna le nom de Pierre;
Puis Jacques fils de Zébédée, et Jean frère de Jacques, qu'il nomma Boanergès, c'est à dire enfant du tonnerre.
André, Philippe, Bathélémi, Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée, Thadée, Simon le Cananéen,
Et Judas Iscariote, qui fut celui qui le trahit.
Marc 3,12 - 3,19 (trad Lemaistre de Sacy)

Cette note est bien entendu dédiée à S/S.