On se souvient des cris de vestales effarouchées poussés par nos amis journalistes du service public à l'occasion d'un piètre débat entre des jeunes, des animateurs de télévision, et un président de la république: Confusion des genres, politique spectacle....
Le même président, qui ressemble de plus en plus à ces poules auxquelles on coupait le cou chez ma grand-mère, il ne sait littéralement plus ou donner de la tête, ne voilà-t-il pas que chaussant le passe montagne du sous-commandant Marcos, il dénonce le capitalisme mondial, le même président donc était de nouveau interrogé mais cette fois ci par de vrais journalistes. Un monsieur et une dame. Arrive la fin de l'émission.
Le président vient tout juste de terminer son intervention, lorsque dans le même plan, plan large où figurent les trois protagonistes, le vrai journaliste transformé en speakrin nous annonce le programme suivant: un docu-drama sur la vie d'une chanteuse.
Le premier réflexe est celui de l'énervement, de la colère et puis vient se substituer un sentiment de honte. La honte d'assister à un moment de servitude volontaire, à un moment de lâcheté. Lâcheté du journaliste qui accepte de se transformer en bonimenteur, lâcheté du président qui pour tenter de reprendre la parole, d'avoir le dernier mot, bredouille quelques mots de remerciements.
La machine avait gagné, le programme pouvait continuer.