Au cours de l'été 34, Comœdia publie, sous la direction de Pierre Lagarde, une enquête littéraire intitulée : Des faux chefs-d'œuvre célèbres aux vrais chefs-d'œuvre méconnus.
Un questionnaire fut envoyé à diverses personnalités du monde des lettres (la plupart étant elles-même tombées dans les gouffres de l'oubli)

Un des signes de notre temps - et une des causes de notre inquiétude - est sans doute le bouleversement des valeurs. On place très haut des œuvres et des hommes qui ne méritent pas cet honneur. En revanche, on méconnaît souvent tel livre ou tel individu qui mériterait d'être célèbre. Ceci, aussi bien pour le passé que pour le présent. Aussi avons-nous posé à un certain nombre d'écrivains les deux questions suivantes :
Donnez-nous le titre d'un faux chef-d'œuvre (livre ou pièce de théâtre) d'hier ou d'aujourd'hui. Dites pourquoi vous estimez que c'est là un faux chef-d'œuvre.
Donnez-nous le titre d'un livre ou d'une pièce de théâtre qui, selon vous, mériterait d'être appelé chef-d’œuvre, et qui n'en a pas la réputation.

Nous avons selectionné quelques unes des réponses.

A tout seigneur tout honneur : Paul Valery.



La réponse d'un occitan : Joseph Delteil.



Deux femmes de lettres : Marguerite Yourcenar et Rachilde.



Et pour finir, la réponse la plus drôle et la plus honnête : Paul Reboux.