Ne serait-ce que pour leur saine et joyeuse indifférence aux consignes d'économie d'énergie, ils ne peuvent pas m'être antipathiques, tous ces gens de peu qui transforment leur maison en sapin de Noël.
Ibis, le 16 décembre 20O8.

La rue Isambard de Pacy-sur-Eure (ses commerces, sa mairie, ses passages pour piétons, ses chiens aux grands yeux compréhensifs), six heures du soir et la bruine qui va avec, tout embarbouillée de guirlandes alternatives, et les haut-parleurs qui vous hèlent les esgourdes avec El condor pasa joué à la flûte andine : il faut avoir connu ça une fois, au moins, si l'on veut prétendre au titre d'homme.
D. Goux, le 17 décembre 2008.

Et un jour nous penserons : la vie était pourtant douce à Pacy-sur-Eure en ces temps-là, et nous avons perdu tout, même cela, qu'alors nous méprisions.
Patrick, le 17 décembre 2008.

D'un coté, une attitude de retrait vis à vis du réel, une mise à distance bienveillante, une façon de se laisser caresser par celui ci, à la manière de ces courants d'air qui vous procurent des frissons lors de siestes faites par des après-midi ensoleillées, et qui, bien qu'ils finissent par vous sortir de votre agréable torpeur, vous font apprécier d'autant plus la douceur du monde.
De l'autre, celle qui demande au réel de rendre gorge, pour qui le réel se caractérise toujours par ce qu'il en a en trop, trop qui en devient l'essence, comme ces caries que l'on ne peut s'empêcher de fouiller du bout de la langue, avivant ainsi notre douleur, jouant avec jusqu'à ce qu'elle constitue la vérité de notre être.