Dimanche soir, au collège des Bernardins, revu Pickpocket. Je suis toujours ébahi par l'intensité qui se trouve dans tous les plans du film. C'est un film dont chaque plan est plein, habité. Par quoi ? Cette vision, cette énième vision n'a pas soulevé ce mystère. Ou du moins les mots me manquent.
Le personnage de Michel est un être non contraint, libre de ses actes. Or le film est tendu, bandé pourrait-on dire, la plupart des plans se raccordent dans le mouvement, vers l'image finale où Michel acceptera de se soumettre à son amour pour Jeanne, à l'amour de Jeanne. C'est cette tension entre la liberté du personnage et le tracé que s'impose le film qui en fait toute la beauté.

Me suis également souvenu des flippers dans les cafés aux alentours du Trocadéro. Heureuse époque où ces machines n'avaient pas une pente infernale et où il ne fallait pas gagner un milliard de points pour décrocher une partie gratuite.