Suis toujours frappé par cette figure de style journalistique dont le dernier exemple m'est donné par Libération à propos des affaires belges.

Le roi, on le sait, veut éviter à tout prix de convoquer des élections anticipées en septembre, car, dans ce contexte agité, tout le monde craint de voir les extrémistes remporter la mise. Dans leur immense majorité pourtant, les Belges n’en peuvent plus du drame incessant qui leur sert de quotidien et ne veulent qu’une chose : une solution raisonnable.

Car à bien y réfléchir si dans leur majorité les Belges n'en peuvent plus, on ne voit pas alors pourquoi, en cas d'élection, les extrémistes pourraient remporter la mise. Il y a là une contradiction. Ce même raisonnement est appliqué pour la quasi-totalité des conflits équivalents (Liban, Afrique etc...). On peut y voir comme une incapacité à penser les antagonismes, comme si la pensée journalistique venait se fracasser sur l'écueil de l'aporie démocratique.