Alors que la jeune femme, une adepte des Témoins de Jéhovah, s'approchait de moi, je lui lançais, afin de m'en débarrasser au plus vite, par provocation et pour faire l'intéressant : Ce n'est pas la peine, je suis catholique et athée.
Comme toute boutade, celle-ci avait un fond de vrai. Peut-être aurait-il fallu dire pour être au plus de proche de la vérité, la mienne, que je me sentais catholique et athée. Que je me sentais seulement puisque l'être, catholique et athée, de manière effective cela n'est guère possible.
Lors de son arrestation et cherchant à comprendre les raisons de celle-ci, Paul déclare : A moins qu'il ne s'agisse de cette seule parole que j'ai criée, debout parmi eux. C'est sur la résurrection des morts qu'on me juge aujourd'hui devant vous, sur l'affirmation que le christ ayant souffert est le premier ressuscité des morts. Et c'est précisément en cette parole scandaleuse que je n'arrive pas à croire.
Fallait-il voir dans ma réaction l'influence de l'écoute, ces derniers jours, tard dans la nuit et de manière quasi inconsciente, en raison même de l'heure tardive, de la voix voilée et des gloussements de François Mauriac.
Bloc-notes du 7 février 1953 (à propos de deux concertos de Bach et Mozart)
Que ces deux concertos aient été contenus en puissance dans la matière originelle, dans la première cellule vivante, comment le croire ? Reconnaisez d'abord que vous avez une âme, alors Dieu vous sera donné.(...)
Il n'existe pas de mythe Rimbaud, mais une déposition qui persuade Claudel et qui est entendue aussi par André Breton. Oui, un témoin...mais nous ne sommes pas d'accord sur le sens ni sur la portée du témoignage. Et ce qu'il était venu nous dire, Rimbaud, lui même l'avait oublié.
On est tout de même à mille lieues de ''la vulgarité'' d'un Michel Onfray.