La rhétorique est à nouveau à la mode aujourd'hui, mais elle l'est curieusement, pour la raison même qui poussait nos prédécesseurs à s'en détourner. Son mépris apparent de la vérité flatte notre suffisance nihiliste. Nous aspirons à un divorce total entre langage et réalité, et nous sommes si certain de le rencontrer dans la rhétorique que notre idéologie s'en trouve confortée
René Girard - Shakespeare - Les feux de l'envie - Grasset

Dans Les Amants Réguliers, le héros après avoir passé des nuits de mai, à la lueur des flammes, à se confronter à la police rencontre celle qu'il aimera. Les premiers mots qu'il lui dit sont de Musset:
«Il me manque le repos, la douce insouciance qui fait de la vie un miroir où tous les objets se peignent un instant et sur lequel tout glisse»
Force donc est de constater que ce jeune homme révolté et avec lui de nombreux autres croyaient et respectaient la puissance des mots appris et lus. Des mots capables de vous faire aimer d'une femme.
Alors que dire lorsqu'on apprend que les écoles maternelles de Clichy, de Sevran ont fait l'objet de saccages et d'incendie ? Que dans ces nuits de novembre des mots destinés à des enfants avaient brulés. Que dire ?
Que la révolte n'est pas la barbarie.
Que justifier la barbarie au nom de la révolte est une faute, une infamie - des mots il ne faut pas avoir peur - dont l'histoire ne s'est jamais privée de nous montrer les conséquences.
Et c'est ainsi que Michka est grand

Toi visiteur qui vient à cause de ceci, saches que la réponse est
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