mardi 7 juin 2005
Sueur
De retour d'un pique-nique légèrement arrosé, lecture de la première partie de Madame Bovary.
Après la mort de son épouse, Charles Bovary retourne voir Emma Rouault.
Il arriva un jour vers trois heures ; tout le monde était aux champs ; il entra dans la cuisine, mais n'aperçut point d'abord Emma ; les auvents étaient fermés.(...) Entre la fenêtre et le foyer, Emma cousait ; elle n'avait point de fichu, on voyait sur ses épaules nues de petites gouttes de sueur.
Ces petites gouttes de sueur ne cessent de me fasciner. Dans le même plan, Flaubert opère à un changement radical de focale ; il ne zoome pas, ne procède à aucun mouvement d'appareil : pas de point après fichu. Il est tout simplement partout ; s'abandonnant et s'épenchant dans l'être.
De mémoire de cinéphile, je n'ai jamais vu ça.
Par Tlön, à 13:58 :: General :: #38 :: rss :: 10 réponses
Commentaires
Le mardi 7 juin 2005 à 17:27, par guillaume :
Le mardi 7 juin 2005 à 19:25, par Scanner :
Le mardi 7 juin 2005 à 19:59, par Philippe[s] :: site :
Le mardi 7 juin 2005 à 20:39, par Tlön :
Le mardi 7 juin 2005 à 20:47, par rosalie :
Le mardi 7 juin 2005 à 20:51, par véronique :
Le mercredi 8 juin 2005 à 02:03, par Scanner honoré :
Le mercredi 8 juin 2005 à 08:39, par Scanner :
Le mercredi 8 juin 2005 à 16:21, par Tlön :
Le jeudi 9 juin 2005 à 23:41, par jean-sébastien :: site :
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